Chapitre 1 : les courses de chars

 

"La course de chars", vers 1882

 

 

 

Chapitre 1 : Les courses de chars

 



 

Les cirques

Sur le modèle des hippodromes grecs, les cirques sont destinés aux courses de chars. Ils sont rectangulaires, avec un côté en demi-cercle. La longue piste est bordée de gradins, d’abord en bois, puis en pierre, sauf sur le côté réservé aux boxes des chevaux. Un mur central, la spina, divisant l’arène en deux, est orné de statues de dieux, d’obélisques et des 7 œufs et dauphins qui servaient à compter les tours effectués.

Le Circus Maximus de Rome s’étend sur 600 m de longueur et 200 m de largeur. L’arête centrale, la spina, mesure 340 m de longueur. À l’époque d’Auguste, il pouvait recevoir 150 000 spectateurs. Néron le fit agrandir, et sa capacité atteignit alors 250 000 spectateurs.

 

 

 

Juste avant les courses

Les jeux commencent par la pompa, procession qui va du Forum Romanum au Circus Maximus. Les participants au défilé sont : le magistrat, les soldats, les auriges (cochers), les danseurs, les musiciens, les prêtres…

Les concurrents qui menaient les attelages étaient des professionnels. Ils faisaient partie d’équipes (factiones), dont chacune arborait des couleurs différentes.  Il existe deux types d’attelages : les biges, chars à deux roues et attelés de deux chevaux, conduits par les aurigae, et les quadriges, chars à deux roues mais attelés de quatre chevaux, conduits par les agitatores.

Le départ des courses était donné d’une tribune, le pulvinar (loge impériale), où se tenait l’organisateur des courses. Ce magistrat donnait le signal du départ en lançant une étoffe blanche, la mappa. La course devait faire sept tours de piste.

 

L’architecture du cirque

La piste et les gradins : Le cirque romain était constitué d’une piste tournant autour d’un mur bas central, et de gradins (cavea). La piste est composée de plusieurs couches de matériaux suffisamment durs pour résister aux passages répétés des chars. À la surface est répandue une couche de sable (arena) ou de terre.

Le mur (spina) : Le mur central, très peu élevé, mais large de plusieurs mètres, était orné de marbres, de statues et d’obélisques ou de fontaines plus ou moins prestigieux. Les plus beaux obélisques égyptiens de Rome proviennent des spinae des différents cirques. Au milieu de la spina, on trouvait des bassins contenant une réserve d’eau utile au rafraichissement des attelages : des aides placés sur la piste y puisaient de l’eau afin d’asperger les chevaux et les cochers en pleine action.

Les bornes (meta, pluriel : metae) : Les extrémités du mur étaient protégées par des bornes très solides, les metae, autour desquelles tournaient les équipages de chars, avec auriges et chevaux.

Les carceres, ou stalles de départ : L’une des extrémités de la piste et des gradins était en demi-cercle, l’autre accueillait les stalles de départ (carceres), inscrites dans un bâtiment d’écuries appelé oppidum, la place forte. Les carceres sont au nombre de 12. Chacune d’elle était suffisamment spacieuse pour loger un attelage et un garçon d’écurie chargé de tenir les guides jusqu’à l’ouverture des portes, lesquelles étaient légères et constituées de deux battants ajourés en bois. Un mécanisme ingénieux utilisant des cordes permettait l’ouverture simultanée des douze portes. Au centre, séparant les stalles en deux groupes égaux, se trouvait la porte pour l’entrée solennelle des processions inaugurales.

La tribune d’honneur : le pulvinar : Une loge monumentale aménagée au-dessus d’une tribune, accueillait l’empereur ou les responsables locaux, ainsi que les généreux commanditaires du spectacle.

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